âge 26 ans. date et lieu de naissance un 23 mai à Varazze, Italie. statut social célibataire. statut familial Parents toujours mariés et amoureux, une sœur aînée et une sœur cadette, mariées, amoureuses et mères au foyer. nationalité Italienne. origines Italiennes et françaises. métier/étude Commerciale, chargée des relations avec l'Europe du Sud. caractère
énergique – dynamique – passionnée – rancunière – coquette – féminine – bordélique – narcissique – travailleuse – généreuse.groupe latte. crédit tumblr.

manies et habitudes Cecilia est le genre de fille qui ne tient pas en place : elle parle avec les mains, a du mal à rester sagement assise devant son bureau pendant des heures. Ultra dynamique, elle a besoin de dépenser son trop plein d’énergie, grâce à ses trois heures de running hebdomadaires dans l’un des parcs londoniens ou pendant ses heures de lèche-vitrine dans le centres commerciaux de Westfield, de Shepperd’s bush ou à Oxford Street. Le fait qu’elle n’arrive pas à rester en place, qu’elle fasse des allers retours le long de la baie vitrée de la salle de réunion du 5e étage peut en énerver plus d’un. Pourtant, elle est efficace dans son travail, et sa meilleure devise est « vite fait, bien fait ». Elle avoue passer du temps sur des sites de vente en ligne et des revues virtuelles pendant son temps de travail. Bien qu’elle habite à Londres depuis maintenant cinq ans, elle ne s’est toujours pas habituée au thé. Il lui arrive de boire du thé noir, surtout quand son colocataire lui en vante les mérites, mais la même grimace de dégout apparait en général sur son visage à chaque fois. Elle préfère de loin les cappuccino et les latte macchiato. Bien qu’elle mesure un mètre 73, soit une taille tout à fait honnête pour une femme, elle passe des journées en talons hauts d'au moins huit centimètres. D’ailleurs, elle ne se sent pas vraiment elle-même quand elle est à plat. Si son bureau à PureDerma est relativement bien organisé, sa chambre personnelle est toujours en désordre. Les portes de son armoire sont toujours ouvertes, son fauteuil est recouvert de tenues évincées le matin-même et il y a des chaussures même sous son lit. C’est une fashion addict même si elle le dément. Très féminine, elle ne sort jamais de chez elle sans être coiffée et maquillée. Oui, même pour courir.  Elle est inscrite à plusieurs sites de rencontres, et va régulièrement à des soirées speed-dating, mais ne cherche pas à trop prix l'amour. C'est plus une raison de sortir entre amies pour elle.

+ time is money, business is business.

15 janvier 2007, milieu de la 2e année de licence en commerce international, avant-dernier jour avant la clôture des envois de dossier pour une demande d’Erasmus.

« Pourquoi une Italienne irait à Londres ? Il fait froid et il pleut là-bas ! Sois réaliste Cecilia, tu vas déprimer en Angleterre. Pourquoi t’irais pas à Paris avec moi ? »
En face de moi, il y avait Clara, ma meilleure amie et colocataire à l’université de Milan où j’étudiais depuis un an et demi. Depuis nos premiers jours ensemble, on a su que ça allait coller entre nous. En grande partie pour notre passion commune pour les chaussures à  talons et pour nos trois heures de course à pied par semaine. Et rapidement, sur un coup de tête, on s’est dit qu’on allait passer notre troisième année de licence à l’étranger. Autant profiter du système. Mais là où nous étions différentes, c’est que contrairement à elle, ultra romantique qui ne rêvait que de Tour Eiffel, de Montmartre et de promenades le long de la Seine le dimanche, je me voyais plus à Londres. Je sentais que cette ville, malgré son climat un peu moins chaleureux que celui de l’Italie ou de la France, me correspondait mieux.  Je ne pouvais que me sentir bien parmi ce melting-pot de styles et de cultures.  Et puis la semaine là-bas que j’avais passé avec ma cousine pendant nos dernières vacances communes m’avait convaincue, à Londres, je me sentais comme chez moi.
« On pourra se voir le week-end … après tout, il n’y a que 2h20 d’Eurostar … »

25 juillet 2008, peu avant la fin du stage de validation de la troisième année de licence.

« Comment ça ? Tu n’as toujours pas fait ton inscription à la fac ? »
Lucy, ma colocataire anglaise, se tenait devant mon lit, où j’étais couchée à plat ventre, les mains sur les hanches. Je l’adorais, même si elle était un peu rigide parfois.
« Hum … non. Je ne sais pas encore si je veux continuer en master ou pas … et puis j’ai reçu une proposition d’emploi par courrier ce matin. Apparemment, mon chef de stage aurait parler de moi à une connaissance. Je ne l’ai pas encore ouverte. Flemme. Il est trop tôt … »
« Tu as eu une offre d’emploi sans postuler nulle part ? Montre ! »
Sans que j’aie le temps de réagir, elle s’empara de l’enveloppe qui trainait sur mon bureau.
« PureDerma ! Wahou … ton chef doit t’avoir à la bonne … »
« Pourquoi ? »
« C’est une boîte de cosmétique purement bristish qui exporte un peu partout et qui emploie pas mal de monde. J’avais entendu dire que la sélection à l’entrée est parfois assez hard. »
« Ah … eh ! Attends ! Pourquoi tu ouvres mon courrier ! »
« Parce que tu ne le fais pas toute seule banane ! Allons …. Voyons voir … blabla … compétences en langues étrangères … blabla …. De bons retours sur votre travail … blabla … poste de stagiaire dans me service communication pendant six mois, suivant d’un poste d’assistante commerciale si votre profil nous correspond. Purée Cece, c’est une offre en or ça ! Je comprends pourquoi tu ne voulais pas entendre parler du master. »
« Oui, enfin, je n’étais pas au courant de ça … Et puis, je pensais plutôt travailler dans une entreprise liée à la mode, c'est plus mon secteur tu sais ... »
« Mode, cosmétique, ça se rejoint ! Tu vas aller à l’entretien oui ? »
« Euh …. Oui je pense … Je n’ai rien à perde après tout … »

3 septembre 2012, salle de réunion du 5e étage, locaux de PureDerma.

La réunion hebdomadaire de tout le service commercial, je l’avais en horreur. Rester assise pendant deux longues, si ce n’était plus, avoir le regard de vos voisins tourné sur vous quand votre ventre se mettait à gargouiller parce que vous n’étiez pas en train de le nourrir à la même heure que d’habitude, savoir que la vente privée qui nous faisait de l’œil se terminait dans dix minutes et savoir que vous n’aurez plus le temps de glisser dans votre panier virtuel ces bottines en cuir repérées le jour d’avant … Mais cette fois-ci, le thème du jour était un peu différent. Le directeur avait fait de cette séance un brainstorming, le but étant de trouver de nouvelles idées pour encore plus faire connaître, diffuser la marque d’avantage. J’avais bien une idée qui me trottait dans la tête depuis quelques temps, mais comme je n’étais « qu’une » assistance, je ne savais pas vraiment si prendre la parole serait bien vu ou pas. J’avais plus l’habitude de préparer la salle avant que le service n’y rentre, et de prendre des notes pendant la séance. C’est un coup de coude de mon voisin de droite, Ellen une des deux autres assistantes du service, qui me décida. Je levais la main, tous les regards se tournèrent vers moi.
« J’avais pensé à … »
Je n’étais pas du genre timide, mais se sentir scrutée de cette façon était vraiment désagréable.
« PureDerma pourrait devenir un des sponsors de défilés de la fashion week londonienne … »
Le directeur me regarda attentivement pendant un temps que je trouvais bien trop interminable. J’aurai mieux fait de me taire, apparemment. Puis un sourire s’afficha sur son visage.
« Je pense qu’il est temps de vous proposer une promotion Mlle Ticcini … »