âge son horloge biologique s'est arrêtée à dix-neuf ans, tout comme sa maturité. pourtant son passeport affiche vingt-et-une belles années. date et lieu de naissance un doux matin d'automne, dans la campagne écossaise. statut social distraction nocturne (et diurne) de Mr Jacobson, directeur général de Pure Derma. statut familial en froid avec sa famille depuis son départ de Glasgow, vit en colocation avec 4 pures londoniens qui ont plus fait pour elle en trois ans que ses parents en toute une vie. nationalité écossaise, et l'accent qui va avec. origines écossaises également. métier/étude étudiante en école de théâtre, spécialisation grosse mytho. caractère allumeuse, libre, menteuse, indomptable, à double tranchant.  groupe le frappé, comme Clare . célébrité willa holland.

manies et habitudes ses colocataires représentent son unique famille, les seuls qui savent tout d'elle, y compris son vrai rôle au sein de Pure Derma en parlant de colocation, elle n'est jamais en retard niveau loyer mais pour les courses ou le ménage, c'est une autre paire de manches. cependant elle se rattrape en organisant des apéros de malade sur leur terrasse et le tour est joué  se rend tous les matins au travail à vélo, un bon moyen de s'entretenir même si son organisme hyperactif n'en a jamais eu besoin a coupé les ponts avec son passé à Glasgow au moment où elle monta dans le bus pour Londres, il y a trois ans de cela n'a jamais été amoureuse alors ne sait pas trop comment gérer ses sentiments pour Milan  a appris à 17 ans qu'elle était stérile. depuis, elle se fout de tout, c'est comme si quelque chose s'était cassé en elle. pas grande romantique dans l'âme, elle ne rêvait pas de la famille nombreuse et parfaite, elle ne supporte simplement pas l'idée qu'on lui dise ce qu'elle ne peut pas faire  dans le fond, c'est pas une mauvaise fille, elle s'est simplement appropriée le rôle à la perfection, comme toute comédienne qui se respecte. jouer les victimes au bureau et les allumeuses avec le patron, son domaine de prédilection  ne supporte pas de voir les gens pleurer puisqu'elle craint carrément quand il est question de remonter le moral des troupes. sa solution miracle ? une nuit mémorable, souvent bien arrosée, et tout est envolé  a une peur bleue des chats, même domestiques. pauvre enfant traumatisée par Alice au pays des merveilles  enfant unique, elle ne s'est jamais remise de grandir seule. du coup c'est devenue la reine de la sociabilité et elle ne supporte pas de rester une seconde dans son coin.  

+ hello world, i'm your wild girl. i'm your cherry bomb.
Tu pues le sexe Clare. Dans un sursaut, elle échappa un cri de terreur. Bon dieu ce qu'elle lui avait fait peur. T'es con Billie. Clare sortait tout juste du bureau de Mr Jacobson et sa tenue en avait fait les frais: cheveux allure saut-du-lit, chemisier à peine reboutonné, elle ne venait sûrement pas pour lui apporter une tasse de café et ça se voyait. Mais elle n'avait rien à craindre, son amie ne posait pas de question, elle ne le faisait jamais, elle s'en fichait bien de sa relation avec le grand manitou. Parce que c'est ce à quoi elle était réduite: la stagiaire qui se tapait l'un des directeurs. Par bien des miracles, les deux folles du rez-de-chaussée ne s'en étaient pas encore rendu compte, et tant mieux, car si cette relation éclatait au grand jour, son secret également. Et elle ne pouvait se le permettre. Elle vivait bien le fait de devoir mentir à tout le monde et prétendre être une fille à des années lumières de qui elle est vraiment, mais c'était la fin de sa courte carrière de comédienne assurée si elle n'était même pas capable de jouer les potiches. Mais surtout la fin de celle de Mr Jacobson, un homme assez puissant qu'elle n'avait point envie de se mettre à dos. Tous comme le procès qu'il était fort capable de lui coller aux fesses pour harcèlement sexuel sur lieu de travail. Comme si ce n'était pas lui qui l'avait attirée dans son lit (sur son bureau ?) le premier... Pause café ma petite ? Clare n'eut le temps de répondre qu'un grincement de porte se fit entendre. Ça peut attendre en fait. Ni une ni deux, Billie prit ses jambes à son coup et repartie à ce qu'elle savait faire de mieux: bricoler la photocopieuse. Ah les joies d'une vie de stagiaire! T'oublieras pas ce petit Milan bébé, il ne m'inspire pas confiance... Son souffle chaud caressait sa nuque, ses bras imposants entourant son petit corps frêle. L'espace d'un instant elle ferma les yeux et se laissa aller à son corps à la fois musclé et protecteur, n'en restant pas moins tendre. Puis des bruits de pas étrangers résonnèrent au bout du couloir et elle se dégagea fermement de son étreinte, reprenant une attitude plus professionnelle. Le dossier sera prêt lundi comme convenu Mr Jacobson. Un petit clin d'oeil, une caresse de l'avant-bras au passage, et Clare ré-endossa sa couverture de stagiaire invisible. Coucher avec son patron, c'était si cliché, mais si bon, si dangereux. Cependant, une ombre au tableau ternissait l'air : Milan.

+ all you do is think think think, 
i'll teach you how to do do do.
"Surveille-le bébé, et rapporte-moi tout, comme tu sais si bien le faire." qu'il lui avait dit. Mais surveiller n'est pas synonyme de succomber, pauvre imbécile ! Légèrement empoté, souvent à côté de la plaque, elle aurait pu le faire virer en un claquement de doigts depuis des semaines, pourtant elle s'entêtait à lui trouver des excuses auprès de Mr Jacobson. Tout avait commencé comme une simple énième mission : faire la stagiaire invisible afin d'enquêter sur les employés et tout rapporter au patron. Sauf qu'elle s'était faite avoir à son propre jeu. Stupides émotions. Clare, dis-moi que t'as déjà photocopié ce dossier... Milan Rosebury, 1m86 de maladresse, 24 années de galères, mais un coeur si tendre. Clare avait craqué. Elle laissa échapper un sourire ainsi qu'un hochement de tête, bien sûr qu'elle l'avait devancé, après trois mois de travail en équipe, elle commençait à connaitre son fonctionnement. Et surtout ses erreurs. Comme à son habitude, il venait de renverser son café sur un dossier très important, et encore plus urgent. Si Jacobson savait ... Casier 234, tiroir du haut, sous le dossier Exelam. Un soupir de soulagement résonna dans la pièce, et le coeur de Clare se serra un peu plus. "C'est pas le moment de t'enticher de ce pauvre garçon" lui répétait toujours sa mère, et elle avait mit un point d'honneur à le respecter, seulement après toute une vie de célibat, elle débordait d'amour à revendre, et son choix s'était arrêté sur Milan. Le coeur à ses raisons que la raison ignore. Supposée fille rationnelle, elle s'était encore enfouie dans une merde pas possible. Si elle rapportait ses échecs au grand seigneur, il se ferait remercier poliment et elle restait seule à croupir dans cette société sans son rayon de soleil. Si elle maintenait le silence et qu'il l'apprenait, c'était elle qui virait, et Milan refuserait de la revoir. Dans tous les cas elle perdait. Qu'est-ce que je ferais sans toi ? murmura-t-il en lui caressant la joue amoureusement. Elle baissa les yeux, dur de jouer la comédie face à lui. Mais elle avait été engagée pour sa formation de comédienne et ses talents de menteuse hors pair, pas pour son sourire irrésistible et son coeur d'artichaut. Reprends-toi, tu me fais pitié! hurlait une petite voix dans sa tête. N'oubliez pas votre réunion de 15h Mr Rosebury. répondit-elle sèchement. Il eut un mouvement de recul, depuis quand se vouvoyaient-ils ? Elle devait mettre de la distance dans cette relation et en revenir au côté simplement professionnel de la chose avant qu'il ne soit trop tard. À moins qu'il ne le soit déjà... Surpris et déstabilisé, Milan acquiesça et s'en retourna à son dossier. La mort dans l'âme, Clare lui lança un dernier regard désespéré et quitta son bureau, dépitée.