âge vingt-trois ans, cancer fulgurant. date et lieu de naissance nord de londres, en automne. statut social célibataire, trop malade pour s'occuper de sa vie amoureuse. statut familial petit frère, fils. le petit dernier quoi. nationalité british, baby. origines british, toujours. poste ingénieur.caractère écrire ici (en trois/quatre mots)  groupe latte. célébrité baby sharman.

manies et habitudes Philippe est un séducteur né, il a toujours les bonnes façons pour faire craquer les gens. ~ Le brun aime la littérature et la musique mais pas seulement au point de lire ou d’écouter. Il écrit de temps en temps et il joue du piano. ~ Toujours là pour mettre l’ambiance et sourire. Même quand il ne faut pas. ~ C’est très rare de pouvoir avoir des discussions sérieuses avec Philippe. Depuis son cancer, il prend tout à la rigolade. ~ On lui dit souvent que sa bonne humeur est à la fois sa plus grande qualité mais aussi son plus grand défaut. ~ A l’école il a toujours été très bon mais très perturbateur. On ne pouvait rien lui dire puisqu’il avait toujours de très bonnes notes mais des avertissements sont tombés. ~ Depuis tout petit, il rêvait de travailler dans l’aéronautique. Mais lorsqu’il a appris pour son cancer, ses rêves se sont écroulés. ~ Il passe toujours au moins une heure à l’hôpital par jour, ce qui l’agace au plus haut point. ~ Il a vu cinquante médecins différents, tous lui ont laissé un mois de vie. Pourtant, il est toujours là. ~ Il ne peut pas manger ce qu’il veut, boire ce qu’il veut ou même faire autant de sports qu’il le voudrait. ~ Il pourrait être frustré mais essaie de rester positif tant bien que mal.

+ family is what matters most.
“ Bon sang, Phil. Tu ne peux pas t'empêcher de faire le con hein ? Même quand c'est grave. ” Le beau brun était allongé dans son lit d'hôpital, beaucoup trop sexy dans cette blouse toute ouverte derrière, et jouait avec le lit comme un gamin de six ans. Ce n'était que la première remarque qu'Ava - sa grande soeur - lui avait fait dans la journée, il était encore assez calme et se contenta juste de poser la télécommande et d'écouter, une nouvelle fois, le docteur. “ Nous n'arrivons toujours pas à y croire. Le mois dernier, j'aurai donné plus que quelques jours à Philippe mais aujourd'hui, il est encore là, et surtout, en pleine forme. Repartis pour quelques mois. C'est un miracle. ” Un miracle, un miracle. Lorsqu'il se mettait à cracher du sang pour que, finalement, tout aille mieux le lendemain, Philippe ne parlait pas d'un miracle. Bien au contraire. Ava remercia le médecin comme si c'était le messie et se retourna vers son frère, avec un regard plein d'espoir. “ Ava, sérieux, couche avec plutôt que de passer pour une accro qui n'ose même pas l'aborder. ” Ava leva les yeux au ciel en s'éloignant du lit pour attraper son trench. “ Tu ne peux vraiment pas être sérieux cinq minutes hein ? Tu te rends compte de ce que ça fait quand on croit te perdre chaque mois ? ” “ Et moi Ava ? Parce qu'on ne me demande jamais. Mais vous croyez que ça me fait quoi à moi ? ” Il fit une pause, un peu agacé. “ Je préfère m'éclater pour mes derniers jours, si ça te pose pas de problèmes. Hein ? ” Ava s'était retournée, honteuse. Elle s'était approché de son frère, lui dit un bisou sur le front et s'en alla, sans rien ajouter. Philippe n'était pas le genre à casser l'ambiance. Il vivait dans la peur de mourir depuis maintenant cinq ans. On lui disait tous les mois qu'il ne lui resterait pas longtemps à vivre, et pourtant, il tient le coup. Alors il fallait l'avouer, il lui arrivait de perdre patience. Bien sur qu'il avait conscience que ce n'était pas facile pour ses proches. Il savait ce qu'ils enduraient depuis ces cinq années. Sa soeur était son repère, son modèle. Mais depuis la maladie, elle était juste une boule d'inquiétude et ils n'avaient plus eu leurs moments de complicité qu'ils avaient l'habitude d'avoir avant. Ava lui manquait, Phil le savait. Mais que faire ? Impossible d'empêcher une grande soeur d'avoir peur.

+ i'm gonna sex you up.
« Philippe, vous m'avez fait le rapport sur l'étude 340 ? » Philippe venait d'arriver, il avait posé sa veste sur sa chaise et s'était tout juste assis que son responsable était déjà sur son dos. L'ordinateur même pas allumé, Philippe n'avait même pas envie de se tourner. Cela faisait deux semaines qu'il ne s'était pas pointé à l'entreprise, profitant du congé maladie que son cancer lui avait offert. « Puis-je vous faire ça pour demain ? » Philippe n'avait pas pris la peine de se retourner mais savait très bien la tête que son responsable faisait. En face, ses collègues pouffaient de rire. « Que voulez-vous que je vous dise ... Essayez de faire au plus vite, sinon, je le donne à James. » La tête de James, qui rigolait, changea du tout au tout. Philippe, lui, s'était bien mis à rire. Il fit un petit oui de la tête et attendit que son responsable s'en aille. Il s'arrêta cependant à la porte. « Au fait, Mr Huxley, passez à l'accueil pour prévenir de votre retour. Si vous ne l'avez pas fait. » Philippe ne mit même pas une seconde pour se lever. Toutes les raisons étaient bonnes pour descendre au rez-de-chaussé. Toutes.
Philippe était dans l'ascenseur que, pour une fois, il n'avait pas attendu depuis longtemps et où il était seul. Face à la glace, le beau brun remit ses cheveux en place, déboutonné son gilet et retroussé ses manches. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent devant une poignée de costumes gris. Philippe s'échappa de justesse et marcha d'un pas ferme vers la réception. Ginger, la sulfureuse blonde, était assise derrière le comptoir et regardait quelques dossiers. A peine Philippe s'était approché et avait voulu tenter une approche, qu'elle avait déjà pris la parole. « Philippe. Contente de te revoir parmi nous. Que puis-je faire pour toi ? » Elle n'avait même pas levé ses yeux bleus sur le beau brun. Pas question qu'elle le fasse, ce serait lui porter beaucoup trop d'attention. Philippe répondit alors, avec un ton détaché. « Je suppose que vous avez déjà remarqué que j'étais de retour ? Où est Sara ? » Le téléphone sonna entre temps, Ginger leva la tête, leva les yeux au ciel, fit signe à Philippe que son acolyte était dans la salle des archives et répondit au téléphone, avec sa voix de téléphone rose. Philippe n'attendit pas plus et se dirigea vers la salle des archives, d'un pas réticent et déterminé à la fois. Il ouvrit la porte battante, sans trop de force. Et c'est, penchée sur un carton de documents, qu'il la trouva. Sara. Sara Fletcher.

+ you're my bonnie, i'm your clyde.
« Et attends, fais pas le malin Loulou. Tu voulais me dire un truc à la base. » Philippe avait retrouvé Romy au dernier étage de Pure Derma. Il était tout juste quinze heures et ils étaient sensés avoir beaucoup de boulot. Du moins, Romy l’était. « J’ai plein de trucs à faire, raconte ! vite ! » Phil fit un peu la tête et attrapa Romy par la main pour l’approcher près de lui. A l’époque, Romy était encore stagiaire et Philippe venait tout juste d’apprendre qu’il était malade. Les deux jeunes gens s’étaient séparés depuis trois, voir même quatre, ans mais ils étaient restés très proches. Ce jour là, Philippe voulait annoncer à sa meilleure amie qu’il allait mourir. Mais … Comment lui dire ? Comment faire en sorte que les choses passent comme une lettre à la poste ? Ca n’allait pas être facile, pour sur. Philippe avait tenté quelques blagues, mais Romy le connaissait bien et avait donc capté l’entourloupe. Elle se colla contre le torse de son meilleur ami, l’enlaça et attendit. Il y eut un gros blanc. Philippe sentait la petite rousse respirer contre son torse. Elle avait les yeux clos, sûrement dans ses pensées. Philippe avait tellement de mal à sortir ces mots de sa bouche. Lorsqu’il l’avait avoué à Clyde, c’était le même délire. Il fallait que ça sorte d’un coup, que ce soit naturel. Philippe ferma les yeux et se laissa aller. « Je vais mourir. » Il avait prononcé ses mots calmement, mais la réaction de Romy ne le fut pas. Elle se détacha de lui avec violence et le regarda avec un air complètement ahuri. Elle voulait qu’il s’explique. « J’ai appris il y a une semaine, j’ai un cancer. » Romy mit sa main sur sa bouche. Elle avait du mal à tenir debout et des larmes montèrent sur ses yeux. Elle ne savait pas quoi dire, pas quoi faire, pas quoi répondre. Elle avait l’air d’avoir envie d’être forte mais … Elle n’y arrivait pas. « Romy. Je veux que tu sois forte, ok ? Je ne veux pas passer mes derniers jours à te voir pleurer. » La rousse fit oui de la tête mais elle n’arrivait pas à retenir ses larmes. Elle mit sa main sur le torse de Phil, le regarda dans les yeux et s’en alla rapidement. Phil s’asseyait par terre, la regardant quitter la pièce. Peut-être venait-il de faire la plus grosse erreur de sa vie. Ou peut-être pas.